Au Pays des merveilles
Guglielmini demanda à l’employé : «mais le type de business que je veux faire n’intéresse pas la banque?»
Il répondit : «Non, la seule chose qui intéresse la banque c’est de savoir si vous avez de l’argent pour payer au cas où votre projet échouerait. Pour le reste, vous pouvez tout aussi bien ouvrir un café sur le sommet de l’Everest.»
«Cher Francis, alors, comment est-ce que je fais pour avoir envie de vivre dans le « pays merveilleux » après avoir lu ton livre ?Je suis pris d’un grand découragement, et même si je ne suis pas aussi pessimiste que Orazio, je dois reconnaitre que ta description des faits est véridique, et que j’en partage tout-à-fait ton interprétation.Le pays des merveilles m’a plu, et l’amertume est grande. Sans solution ? mon frère vit à Nottingham depuis 1970, quitté l’Italie à l’âge de 20 ans, marié, quatre enfants anglais ; maintenant qu’il a pratiquement cessé de travailler, il vient en Italie deux ou trois fois par an. Et chaque fois j’ai droit à un éventail de critiques de notre mode de vivre, de se rapporter à notre prochain ; critiques des bureaux publics, des institutions.
Par conséquent pour quelle raison devrais-je moi faire le défenseur de notre amour de la patrie ?
Les autres aussi ont probablement leurs misères, peut-être as-tu voulu mettre le doigt sur la plaie plus qu’il ne le fallait ; le fait est que notre civilisation, par rapport aux autres, western, se caractérise par toute une série de comportements à la Sire Ciappelletto qui ne nous font pas honneur.»
Adolfo Marconetto